Économie : le nombre de faillites d’entreprises reste toujours anormalement bas en France en juillet

Compte-tenu du contexte économique, le nombre de faillites d’entreprise reste anormalement bas en France. Les aides financières soutiennent nombre d’entreprises et les déclarations de faillites s’en trouvent d’autant reportées.

Économie : le nombre de faillites d'entreprises reste toujours anormalement bas en France en juillet
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En juillet 2021, le nombre de défaillances sur un an s’élève à 27 896 soit un recul de 27,6 % par rapport à la même période un an plus tôt selon les derniers chiffres publiés par la Banque de France.

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Evolution du nombre de faillites en France (c) Banque de France

Nouveau recul du nombre de faillites en France

Ce recul du nombre de défaillances s’observe pour la plupart des catégories d’entreprises et dans tous les secteurs y compris ceux les plus touchés par les mesures de restrictions liées à la situation sanitaire, dont l’hébergement restauration (- 41,9 % sur un an) et le commerce (- 30,4 % sur un an). Comparé au nombre de défaillances enregistré sur un an à fin juillet 2019, période entièrement antérieure à la crise sanitaire, la baisse du nombre de défaillances enregistrée à fin juillet 2021 s’établit à - 47,9 %.

Jamais aussi peu de faillites en France

La chute du nombre de défaillances semble se stabiliser à un niveau historiquement bas : cela s’explique en premier lieu, par l’impact momentané qu’ont eues les évolutions réglementaires qui ont modifié temporairement les dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements et en second lieu, par l’ensemble des mesures de soutien qui apportent des aides de trésorerie ou permettent aux entreprises de réduire ou retarder le paiement de certaines charges, et donc le risque de faire défaut sur ces paiements (mesures d’activité partielle, prêts garantis par l’État avec remboursements différés, fonds de solidarité, moratoires, etc.).

Le recul constaté en juillet apparaît légèrement moins fort qu’à fin juin (- 27,9 %). Il ne traduit pas une reprise du nombre de défaillances mais s’explique par un « effet de base ». En effet, à fin juillet 2021, la base de calcul des variations (août 2019 - juillet 2020) inclut le mois de juillet 2020, cinquième mois de la crise de la Covid-19, qui a conduit, à partir du confinement, à une réduction du nombre de défaillances : avec une base plus faible en nombre de défaillances, les diminutions apparaissent moins importantes sans que le nombre courant de défaillances soit nécessairement plus élevé. Ce phénomène d’effet de base devrait s’accentuer dans les prochains mois avec la prise en compte progressive, dans la base de calcul des variations, des mois suivants de 2020.

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